De bulo nada de nada. Lo que pasa es que la prensa sajona de habla Inglesa no se ha hecho eco de esta noticia por algún extraño motivo...
En Francés de un periódico Belga:
La fronde contre les patrons de Fortis s'organise... chez Deminor - Trends.be
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La fronde contre les patrons de Fortis s'organise... chez Deminor
01/07/2008 22:55
Deminor est contacté par des dizaines d'investisseurs particuliers, tout comme l'association néerlandaise des petits porteurs VEB. En cause : Fortis et la stratégie menée par le duo Votron/Lippens à la tête du bancassureur. Même les actionnaires fidèles de l'institution disent «ne plus comprendre ce dossier». Le patrons défendent néanmoins leur bilan et leur bonne foi. Sera-ce suffisant pour sauver leurs têtes ?
Plusieurs dizaines d'investisseurs particuliers de Fortis font appel au bureau de conseil Deminor et à l'association néerlandaise des petits porteurs VEB. Ils critiquent la gestion de la direction du bancassureur. Celui-ci a perdu jeudi dernier un cinquième de sa valeur boursière après l'annonce d'une augmentation de capital. En outre, le conseil d'administration de Fortis a décidé de ne pas payer de dividende intérimaire en 2008. Il sera proposé, à l'assemblée générale des actionnaires en mars 2009, de payer le dividende final de l'année précédente en actions.
«Nous sommes contactés par des dizaines de particuliers et leur nombre augmente», a indiqué Erik Bomans, chez Deminor, qui devrait communiquer son point de vue sur toute l'affaire dans le courant de la semaine. Même son de cloche à la VEB : «Nous recevons des dizaines d'e-mails de particuliers mécontents qui demandent notamment ce que la VEB peut faire», a indiqué Jan-Maarten Slagter, président de l'association.
Cette dernière a envoyé mardi une lettre à Fortis pour demander la convocation d'une assemblée extraordinaire des actionnaires. En l'absence de réponse, ceux-ci peuvent exiger la convocation, à condition qu'ils représentent 10 % du capital.
Vendredi, la VEB avait réclamé une assemblée générale pour évoquer la situation. L'association veut savoir pourquoi Jean-Paul Votron, CEO de Fortis, n'a jamais divulgué ces derniers mois la mauvaise situation financière du groupe.
Les investisseurs néerlandais veulent la tête des patrons de Fortis
Le club d'investisseurs flamands VFB était allé un peu plus loin en demandant la démission du dirigeant. Paul Huybrechts, président de la Fédération flamandes des clubs d'investissement et des investisseurs, a ainsi déclaré vendredi, dans De Morgen et De Tijd, qu'il souhaitait que des dirigeants de Fortis remettent leur démission.
Selon Paul Huybrechts, Fortis a perdu beaucoup plus de valeur que les autres banques. Cela est dû à la reprise de la banque néerlandaise ABN Amro, qui a coûté trop cher et s'est faite à un mauvais moment. Pour lui, les responsables de cette reprise doivent donner leur démission. «Lorsqu'on commet de grosses erreurs, il faut en assumer les conséquences. Fortis est une des actions les plus représentées chez les investisseurs belges. Il faut tenir compte de cette confiance et ne pas faire n'importe quoi. Si aucune sanction ne suit, est-ce qu'il y a encore une faute ?»
«Pour ce qui concerne les responsabilités plus larges, et même celle du conseil d'administration, les tribunaux auront du travail, avait-il prévenu. Ce qui est bizarre, c'est qu'une partie des dirigeants n'a pas participé à la précédente augmentation de capital et a même abandonné ses intérêts dans Fortis. Savaient-ils déjà quelque chose ?»
Même les actionnaires fidèles de Fortis «ne comprennent plus ce dossier»
De nombreuses institutions financières belges n'ont pas digéré la manière dont Fortis a mené son augmentation de capital jeudi dernier, indique mercredi le quotidien Le Soir. Les investisseurs belges son nombreux à s'étonner ne pas avoir eu voix au chapitre... lorsqu'ils ne le regrettent pas amèrement.
A la tête de la Compagnie du bois sauvage, holding actionnaire fidèle et connu de Fortis, Vincent Doumier ne cache pas son amertume : «Nous n'avons en rien été consultés sur cette opération. Nous sommes très surpris et très déçus. Depuis maintenant plusieurs semaines, nous ne comprenons plus ce dossier ni que le discours de l'état-major de Fortis ait à ce point changé en un mois.»
Beaucoup d'institutionnels belges partagent ces vues. A leurs yeux, en effet, l'augmentation de capital s'est faite dans le dos de la place belge et dans une surprenante urgence. Quant au virage sur le dividende, «c'est une farce qui ne fait rire personne», écrit encore le quotidien.
Lippens (Fortis) : «Il y a deux mois, nous ne savions pas que ça allait si mal aux Etats-Unis»
Jean-Paul Votron, qui a perçu un bonus de 2,5 millions d'euros pour l'incorporation réussie d'ABN Amro, estime de son côté qu'il est normal que Fortis connaisse des moments plus difficiles : «ABN Amro aura un effet positif sur les résultats en 2009. Nous devons d'abord supporter les coûts d'intégration pendant deux ans. Tout le monde passe par des moments difficiles, mais pour le moment c'est douloureux.»
Son président, Maurice Lippens, a quant à lui défendu son CEO. Quant à savoir si Fortis a prévenu ses actionnaires (trop) tard, il a déclaré s'attendre à ce que les marchés financiers américains s'écroulent totalement dans les prochains jours ou semaines. Ce qui explique les mesures d'urgence prises la semaine dernière par le bancassureur, a-t-il expliqué lundi dans un entretien accordé lundi au
quotidien néerlandais De Telegraaf :
«Il y a deux mois, nous ne savions pas que ça allait si mal aux Etats-Unis. Et cela va encore empirer.»
«Aux Etats-Unis, cela va plus mal que ce qu'on imagine», affirmait ainsi Maurice Lippens. Fortis prévoit des faillites parmi les 6.000 banques peu assurées et vise également des entreprises comme Citigroup et General Motors.
Suspendre l'action Fortis ? «C'est le marché qui juge», selon la CBFA
Dernier défenseur de Fortis à être entré dans l'arène médiatique : Jean-Paul Servais, président de la Commission bancaire, financière et des assurances. Aucune des grandes banques belges, y compris le bancassureur Fortis, ne rencontre de problèmes de capital, de solvabilité ou de liquidités en raison de la crise des crédits, a-t-il assuré, à l'occasion de la présentation de son rapport annuel.
Au lendemain de l'annonce d'une augmentation de capital de Fortis, Jean-Paul Servais a déclaré que la CBFA «ne peut jamais être contre l'action volontaire d'une banque de renforcer ses fonds propres, bien au-delà des exigences réglementaires». Fortis a communiqué de manière «très détaillée» quant aux difficultés qu'elle rencontre dans le cadre de l'intégration d'ABN Amro, a-t-il poursuivi. Cette communication a eu lieu sur base «d'éléments nouveaux selon la banque» par rapport à la situation qui prévalait voici cinq mois, lorsque le bancassureur a communiqué au sujet des conséquences de la crise des subprimes.
Une suspension de l'action Fortis, qui a perdu jusqu'à 20 % jeudi après l'annonce de l'augmentation de capital, n'a pas été à l'ordre du jour. «Toutes les informations étaient disponibles, avant ouverture de la Bourse ; ensuite, c'est le marché qui juge», a conclu le président de la CBFA.
Trends.be, avec Belga