Esos países que fragilizan al Euro: CAÑAZO EN EL LOMO HOY EN "LE MONDE"

Beobachter

Madmaxista
Desde
3 Jul 2008
Mensajes
1.700
Reputación
753
Lugar
Valencia
Estimados foreros todos, incluido el egregio supino Redsixlima:

En la edición digital del segundo periódico frances, Le Monde, viene una reveladora entrevista con un tal intrépido Jean Pisani-Fery, director del Centro de Análisis Económico Bruegel en Bruselas, de la que os traduzco un par de jugosas consideraciones sobre ESPAÑA y el Leuro:

Pregunta: ¿Las divergencias entre los países de la zona euro complican las opciones monetarias y presupuestarias?

R. A día de hoy todo el mundo está en recesión o se apresta a entrar en ella. Dos países, España e Irlanda sufren, además, una crisis interna de gran amplitud por causa del fin de la burbuja inmobiliaria. Es esta una lección para el futuro: hubiera sido necesario parar la burbuja inmobiliaria limitando el acceso al crédito. Cosa nada facil de hacer para un gobierno en un contexto económico eufórico en aquellos tiempos."

Pregunta: ¿Qué le inspira a usted el caso griego, cuya deuda acaba de ser rebajada en su calificación por la agencias de rating?

R. En esto vemos la avanzadilla de la primera crisis de desconfianza que afecta a un país del interior de la zona euro. Grecia tiene dficultades sociales y políticas, su deuda pública es elevad y los inversohre se muestran reticentes a prestar al Estado griego. Existe pues un riesgo de agravación para el país y, más allá para el conjunto de la zona euro, cuyo arsenal no contaba con un instrumento para gestionar crisis de este tipo en su seno."

Pregunta: ¿A los países en dificultades como Grecia les podría resultar interesante salirse de la zona euro?

R. Salir de la zona Euro no es una solución, puesto que la deuda pública griega está, como las demás, referenciada en euros. El solo hecho de considerar la posiblidad haría explotar el coste de dicha deuda.



AQUÍ OS REPRODUZCO EL ORIGINAL INTEGRO DE LA ENTREVISTA para que podáis ver en todo su contexto lo que os he seleccionado, ahmijos de la neopeseta.

eJean Pisani-Ferry, directeur du centre d'analyse économique Bruegel à Bruxelles
Face à la crise, "le risque est de faire trop peu, trop tard"
LE MONDE | 16.01.09 | 13h55 •
BRUXELLES BUREAU EUROPÉEN



La Banque centrale européenne (BCE) a baissé, jeudi 15 janvier, d'un demi-point son principal taux directeur, à 2 %. Depuis octobre 2008, il a été réduit de 2,25 points, pour faire face à la grave crise économique qui frappe la zone euro. Celle-ci fait face par ailleurs à d'importantes tensions, les agences de notation s'interrogeant sur la solvabilité financière de plusieurs pays, comme l'Irlande, l'Espagne, le Portugal et la Grèce. Spécialiste des questions monétaires européennes, l'économiste Jean Pisani-Ferry, directeur du centre Bruegel (Brussels European and Global Economic Laboratory), analyse ces événements historiques.


Va-t-on vers des taux zéro en Europe, comme aux Etats-Unis ?

La décision de jeudi est logique dans un contexte de détérioration marquée de la croissance et de repli très rapide de l'inflation. La BCE ne fait face à aucun conflit d'objectif. On est presque au taux zéro en termes réels, et en termes nominaux il reste une marge de manoeuvre supplémentaire.




Comment peut-on expliquer les différences d'approche entre la BCE est ses consoeurs britanniques et américaines, aux stratégies plus agressives ?

La situation dans la zone euro est un peu meilleure que dans les économies anglo-saxonnes qui ont été beaucoup plus touchées par la crise du crédit et de l'immobilier. En zone euro, le boom immobilier n'a pas été un phénomène général ; il n'a pas touché l'Allemagne, moins la France que l'Espagne. Nous avons aussi des économies moins volatiles, grâce au poids de l'Etat, et des dispositifs de protection sociale. Enfin, la rapidité de décision de la BCE n'est pas la même non plus, car elle doit chercher un consensus en son sein.




La BCE aurait-elle pu agir plus vite et plus fort pour contrer la récession ?

Dans l'ensemble, la BCE a agi rapidement et fortement pour juguler la crise sur le marché interbancaire. Elle a eu une politique de baisse de taux rapide. Elle a seulement fait une erreur de diagnostic au mois de juillet 2008 lorsqu'elle a augmenté les taux, à un moment où la crise inflationniste sur le pétrole et les matières premières occultait la crise financière. Globalement, la Banque centrale a mieux passé le test de la crise que les autres institutions économiques européennes.




L'Allemagne a décidé de lancer un deuxième plan de relance cette semaine. La politique budgétaire est-elle adaptée, elle aussi ?

L'Allemagne était au départ très réticente à la relance, mais avec ce nouveau plan elle s'y est clairement engagée. Proportionnellement au produit intérieur brut (PIB), son effort budgétaire en 2009 sera sans doute deux fois plus important que celui de la France. Chefs d'Etat et de gouvernement des Vingt-Sept ont convenu d'engager jusqu'à 1,5 % du PIB européen. En tenant compte du nouveau plan allemand, on atteint plutôt les 0,8 %. L'Europe est clairement en retrait des Etats-Unis. Le risque demeure de faire trop peu, trop tard.




Les divergences entre les pays de la zone euro compliquent-elles les choix monétaires et budgétaires ?

Aujourd'hui, tout le monde est en récession ou s'apprête à y entrer. Deux pays, l'Espagne et l'Irlande, souffrent en plus d'une crise interne de grande ampleur en raison de la fin de la bulle immobilière. C'est une leçon pour l'avenir : il aurait fallu casser la bulle immobilière en limitant l'accès au crédit. Pas facile à faire pour un gouvernement dans un contexte économique euphorique à l'époque.




Que vous inspire le cas grec, dont la dette vient d'être déclassée par les agences de notation ?

Nous voyons les prémices de la première crise de défiance à l'égard d'un pays à l'intérieur de la zone euro. La Grèce a des difficultés sociales et politiques, sa dette publique est élevée, et les investisseurs se montrent réticents à prêter à l'Etat grec. Il y a un risque d'aggravation pour le pays et au-delà pour l'ensemble de la zone euro, dont l'arsenal ne comporte pas d'instrument pour gérer des crises de ce type en son sein.




Les pays en difficulté, comme la Grèce, auraient-ils intérêt à sortir de la zone euro ?

Sortir de la zone euro n'est pas une solution, car la dette publique grecque est, comme les autres, libellée en euro. Ne serait-ce qu'envisager cette possibilité ferait exploser le coût de cette dette.




Les pays non membres de la zone euro souhaitent la rejoindre au plus vite. Est-ce une bonne idée ?

La crise est arrivée brutalement sur ces pays, qui ont construit leur expansion économique sur l'appel aux capitaux extérieurs. Une entrée précipitée n'est pas la solution.


Propos recueillis par Philippe Ricard